La chloroquine rend-elle complotiste ?

La Chloroquine rend-elle complotiste ?

Entre arguments d’autorité, logique anti-système et rhétorique de la suspicion, analyse des arguments des soutiens de Didier Raoult.

Le 16 Mars, l’IHU Méditerranée publie une vidéo présentant les résultats spectaculaires d’un nouveau traitement contre le COVID-19. Ce traitement, étudié par le Pr Raoult et son équipe, est composé d’un antiviral et d’un antibiotique : l’hydroxychloroquine et l’azithromycine. Pendant les 20 minutes de vidéo, le professeur livre des détails sur son protocole, ainsi que sa vision de la crise actuelle et des mesures sanitaires. Très critique sur ces dernières, il ne cache pas son opposition à la stratégie du gouvernement et sa méfiance des médias. L’article présentant ces résultats est publié dès le lendemain, le 17 Mars, et disponible depuis sur le site de l’IHU Méditerranée.

Bien que l’étude comporte de nombreux problèmes méthodologiques1Lire à ce sujet l’article du journal suisse Le Temps, le sujet occupe rapidement une place de choix dans les médias et les réseaux sociaux. A la question « La chloroquine est-elle le traitement-miracle contre le COVID-19 ? », tout le monde s’enflamme. Celles et ceux qui voient dans ce traitement une solution presque providentielle sont particulièrement actifs pour défendre cette solution. Sur Facebook, par exemple, certains groupes comme « Dr Raoult vs Coronavirus » cumulent plus de partages sur la plateforme que les pages officielles de médias2Il en est question dans cet article de l’INA.

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Carbone – le privilège du choix

Est-on un pollueur en profitant du Black Friday ? Personne ne mettra en doute que la surconsommation est un fléau pour l’environnement. Mais au-delà de cette question évidente, nous associons parfois le mot « pollution » au lieu d’achat plus qu’au mode de consommation en lui-même. Ainsi, « grande distribution », « e-commerce » ou « made in China » sonnent souvent comme « polluant ». « Pas éthique ». « Pas eco-responsable ». Une culpabilisation dont se passeraient bien ceux qui, tout en étant conscients des enjeux écologiques, n’ont pas toujours les moyens de faire autrement.

Pourtant, intuitivement, une personne ayant peu de moyens consommera peu, sera dans l’économie… et devrait avoir des émissions à gaz à effet de serre plus faibles. Est-ce réellement le cas ? Comment évolue l’empreinte carbone selon le niveau de vie ?

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